Lorsque les animaux sont privés de leur environnement naturel, ils ont tendance à développer des comportements obsessionnels répétitifs : éléphants en ZOO balancent la tête, girafes léchant de manière obsessionnelle une barre de métal, primates allant de gauche à droite avec le nombre exact de pas suivant la trajectoire exacte. En observant ces animaux, on pourrait penser à des mouvements de danse ou faire un parallèle avec des GIFs, des images animées répétitives très courantes sur les réseaux sociaux. Mais ces "GIFs" effectués par des animaux en détresse sont plutôt a cacher, ils ont l'air étranges, troublants et inconfortables pour le public. Pourtant, nous continuons massivement à traiter les animaux comme des objets, comme des moyens de profit.

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Dans sa nouvelle création, Jana Terekova recherche des corps obsédés, bizarres, troublés et troublants, aliénés, capables de se transformer instantanément en corps calmes, étirant le temps, ne faisant presque rien ou très peu, effectuant des rituels sans sens apparent, inefficaces et inutiles.

La pièce peut être perçue comme une action ironique et amère face à l'inaction générale, à l'ignorance et à l'arrogance. Et comme un éloge de l'inutilité et de l'ennui, créant un contrepoids au monde basé sur le negotium, obsédé par l'utilité et l'efficacité qui a réduit la nature et les êtres vivants en objets de consommation.